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Barbie se cultive

20 août 2008

Requiem for a dream

Pourquoi ne pas avoir le droit d’accomplir nos rêves? Est-ce si difficile ? Quel(s) chemin(s) emprunter ?

Mais pourtant, il faut donner un sens à notre vie.

Sinon, à quoi bon vivre. à quoi bon être né.

On ne peut se laisser porter par la vague. On doit se battre. Contre quoi au fait ? contre les banalités de la vie ou contre nos rêves ?

Chacun est dépendant de quelque chose. Chacun a sa drogue. Avec des effets plus ou moins destructeurs. Mais nous en avons besoin. C’est notre moteur. C’est pour la télé que Sarah vit. C’est pour la drogue que Harry part, que Maria se vend.

Et pourtant, ils s’aiment.

Mais, perversion, la drogue prend le dessus. Elle les bouffe, les ronge, les lamine.

Elle les rend violents, agressifs, sur la défensive, moites, schizophrènes.

Ils ne peuvent plus s’échapper. Cercle vicieux. Toujours plus. Dépendance. Il ne se rompt jamais. A peine se fissure-t-il. Un bras en moins, des séjours à l’hôpital.

Mais elle est là, la drogue. Elle est installeé. On a besoin d’elle. On la réclame. On ne peut vivre sans elle.

Elle nous emporte. Au fond de l’abime. Mais bien qu’au fond, on ne peut plus remonter. C’est trop tard, on coule, on se noie.

Un boulet accroché au pied.

On ne ressent plus rien.

On voit défiler sa vie. Comme dans un rêve. La réalité passée devient un rêve !!! Inouï. Pourtant si vrai.

On ne peut savoir où se situe la limite. Où commence le danger. C’est précisément ce qui fait sombrer. Cette limite franchie, ce point de non-retour. Juste encore une fois, juste une. Et puis encore, et puis toujours. Toujours plus. Nous y revoilà.

Est-il donc impossible de concilier rêves (toujours plus) et réalité (ce qu’on a) ? Vouloir vivre ses rêves, est-ce se vouer à la dépendance, à la déchéance ?

Galerie complète sur AlloCiné

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31 juillet 2008

WALL-E

30 juillet 2008

The last kiss

© SND Galerie complète sur AlloCiné

Une bande de presque trentenaires, les uns mariés les autres qui se cherchent, mais tous fuyant, éperdument, fuyant  leurs responsabilités de maris, de pères, de fils aussi.
Peur de vivre une vie toute tracée. Et pourtant, c'était la vie de leurs rêves les plus fous: une femme qu'ils aiment, une maison, une famille, un bon job... Mais ils se laissent tenter par des filles plus jeunes, libres, qui ne demandent qu'un peu d'amour, rien de plus. Ils se laissent tenter par des voyages pour sauver le monde, ou au moins leur monde... Continuer à vivre de leurs illusions.
Ils n'aiment pas les mariages. C'est vrai, après tout, ils connaissent à peine 3 couples qui n'ont pas divorcés après quelques années de mariage (sauf leurs parents et les ptits vieux qu'ils ont pour voisins). Mais quand, même ces couples que l'on dit ne pouvoir plus rien ébranler, se fragilisent, ils perdent vraiment tout repère. Eux, mais surtout leurs femmes, et là, c'est la décadence.
Enfin, bien sûr, l'amour est plus fort que tout!! Et les ados attardés se transforment en beaux maris aimants et pères attentionnés. If only...

Une belle comédie romantique, tout simplement!

29 juillet 2008

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26 juillet 2008

Le miroir des idées: l'action et la passion

"La passion a longtemps été considérée comme un défaut, une déficience, la maladie de l'âme par excellence. Il suffit pour le comprendre de replacer le mot passion dans la famille sémantique à laquelle il appartient et où il retrouvera passif, pathologique et pathétique. La Passion du Christ, c'est simplement la suite des sévices et des supplices qui le menèrent à la mort. Pour les Stoïciens (Zénon d'Elée, Sénèque, Epictète, Marc-Aurèle), la passion est la mal absolu. Il n'y a de bonheur que dans l'impassibilité.
Descartes écrivit un Traité des passions (1649) dans lequel il fait de la volonté et de la raison des facultés de l'âme qui doivent juger, diriger et éventuellement réprimer les passions - lesquelles proviennent du corps. (Il est utile de se souvenir que Descartes est l'exact contemporain de Corneille). Il distingue dans son Traité six passions primitives: l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse. Selon lui, toutes les autres passions sont soit des composés, soit des espèces de ces passions élémentaires. Les passions sont utiles en ce qu'elles fortifient et font durer en l'âme des pensées en elles-mêmes utiles. Elles sont nuisibles en ce qu'elles fortifient et conservent ces pensées plus qu'il n'est besoin. En somme, elles peuvent - comme tout le corps lui-même - servir l'âme ou au contraire l'asservir.
spinoza a exposé son système dans un livre paru après sa mort et dont le seul titre - L'Ethique - indique la portée morale primordiale. Il s'agit d'un rationalisme absolu qui découle de la doctrine de Descartes avec des traits incomparablement plus radicaux.
Le corps et l'âme sont deux modes de la substance divine. Ils ne s'influencent pas, mais obéissent à un parallélisme rigoureux, comme deux traductions en langues différentes d'un même original. "L'ordre et la connexion des idées sont les mêmes choses que l'ordre et la connexion des choses" (Livre II, théorème 7). Les êtres individuels - telle âme, tel corps - sont les accidents de ces modes. Les idées d'un esprit humain sont adéquates en lui, lorsqu'elles sont adéquates en Dieu, non en tant qu'il contient seulement l'essence de cet esprit, mais encore en tan qu'il contient en même temps les essences des autres esprits. Dans la mesure où l'esprit a de idées adéquates, il est actif. Il est passif dans la mesure où il a des idées inadéquates. Il a des passions en tant qu'on le considère comme une partie de la nature qui ne peut être perçue clairement et distinctement par soi et abstraction faite des autres.
C'est le propre de la révolution romantique d'avoir intégré la passion à l'action, comme son moteur intérieur, au point d'affirmer avec HEgel que rien de grand ne peut se faire sans passion.
Ici intervient au premier chef le sens de l'Histoire. Avant Hegel, les philosophes, de Platon à Spinoza, s'accordaient pour considérer les évènements de l'Histoire comme un chaos sanglant inintelligible, et donc indigne de tout intérêt. Hegel, le premier, a tenté par sa dialectique de doter l'Histoire d'une structure intelligible. Il y fut aidé par le spectacle contemporain de la Révolution Française et de l'Empire. (Rappelons qu'il était l'exact contemporain de Napoléon, de Chateaubriand et de Beethoven.) Son oeuvre est de ce point de vue comparable à celle de Beethoven dont on a pu dire qu'elle était l'irruption des clameurs de la Révolution et des trompettes de l'Empire dans la musique de MOzart.
POur Hegel, Beethoven et leurs contemporains, l'homme qui agit sous l'empire de la passion est traversé par une force historique qui le dépasse et le grandit. C'est la définition même du génie, idéal typiquement romantique. "

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20 juillet 2008

Le miroir des idées: le primaire et le secondaire

Comme par écho à la chasse et la pêche et pour mieux comprendre (le chasseur est un primaire tandis que le pêcheur est un secondaire):
"La distinction entre primaire et secondaire vient de la caractérologie, et il importe pour bien la comprendre d'oublier la connotation scolaire qui risque de s'y attacher comme une mauvaise odeur.
Un secondaire vit en référence constante à son passé et à son avenir. La nostalgie de ce qui n'est plus et l'appréhension de ce qui va arriver obnubilent son présent et dévaluent sa sensation immédiate. Son intelligence se sert du calcul plus que de l'intuition. Son espace est une chambre d'écho et un dédale de perspectives. En amour, la fidélité lui importe plus que la liberté. Il est constamment hanté par ces trois fantômes: le remords, le regret et le ressentiment. François Mauriac: "Je pardonne quelquefois, mais je n'oublie jamais."
Le primaire s'enchante de la jeunesse de l'éternel présent. Il peut être cérébral ou sensuel, c'est l'homme de l'évidence originelle et du premier commencement. Chaque matin est pour lui le premier jour de la Création. Il ne s'embarrasse pas de fantômes ni de chimères. Il se montre spontanément ingrat, imprévoyant, mais sans rancune. Il adhère par instinct à ce qui s'offre.
Rien de plus étrange que certains couples qu'on voit se former dans l'histoire et qui réunissent un primaire et un secondaire., perpétuellement hésitant entre l'admiration et le mépris, l'amour et la haine réciproques. Tels furent par exemple Voltaire-le-primaire et Rousseau-le-secondaire qui se querellèrent des années, mais qui moururent à quelques semaines d'intervalle, comme s'ils ne pouvaient vivre l'un sans l'autre. Mais Voltaire était l'homme du présent, tandis que Rousseau, en écrivant ses Confessions, à la fois plongeait dans son propre passé et créait l'oeuvre fondatrice de la littérature moderne.
Un peu plus tard, l'histoire frnaçaise était dominée par un autre couple comparable: Talleyrand et Napoléon. Les premières lettres de Talleyrand au général Bonaparte pendant ses campagnes d'Italie et d'Egypte sont d'amour purement et simplement. Pour le diplomate déjà mûr et passablement compromis, demeuré obstinément enraciné dans l'Ancien Régime - son exclamation fameuse "qui n'a pas connu l'Ancien Régime ne sais pas ce qu'est la douceur de vivre" est une profession de foi secondaire -, ce général d'origine obscure, brillant de génie juvénile, incarne un héros romantique avant l'heure, d'une dimension presque mythologique.
Mais la séduction est réciproque. Aux yeux du petit ambitieux corse, à l'accent et à l'allure ridicules, ce représentant d'une des plus anciennes familles de l'aristocratie, parfait connaisseur de toutes les cours d'Europe, c'est un père idéal, guide et tuteur indispensable pour accéder au pouvoir. Peu à peu les relations se dégradent, mais les griefs restent dans la ligne définie: primarité contre secondarité. Pour Napoléon, dans les pires moments, Talleyrand est un monstre de duplicité. ("Vous êtes de la merde dans un bas de soie.") Pour Talleyrand, Napoléon n'est qu'une brute grossière et impulsive. Le génie primaire a connu une floraison exceptionnelle à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, dans la peinture avec l'impressionnisme, école de l'instant dépourvu de passé et d'avenir, et avec la musique de Claude Debussy. La poésie de son côté présente sur un siècle une magnifique lignée primaire que l'on peut faire remonter à Théophile Gautier, et qui s'est poursuivie avec les Parnassiens, Paul Valéry et Saint-John Perse. "

19 juillet 2008

Le miroir des idées: la chasse et la pêche

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p_che1"La chasse et la pêche fournissaient -avec la cueillette - les ressources de l'humanité préhistorique. La cueillette a été remplacée par l'agriculture, et la chasse par l'élevage. Seule la pêche continue à être pratiquée professionnellement, parce que les mers couvrent 70,8% de la surface du globe terrestre. Mais elle est elle-même en crise. On en est à fixer aux chalutiers des quotas de pêche, et, inévitablement, on s'achemine vers la pisciculture.
Cependant la chasse et la pêche continuent à se pratiquer sportivement, et elles correspondent à des psychologies toutes opposées. On est rarement à la fois chasseur et pêcheur. Il y a dans la chasse une agressivité qui s'épanouit dans un cérémonial ostentatoire. La chasse à courre avec son rituel ancestral relève des privilèges aristocratiques et mêmes royaux. Tous les rois étaient chasseurs, aucun ne fut jamais pêcheur. La fanfare des piqueurs, la bahulée de la meute et les uniformes rouges des veneurs entourent la chasse à courre d'un faste violemment spectaculaire. La généralisation ultérieure de la chasse au fusil et la pétarade qui l'accompagne vont dans ce même sens. Le chasseur est un actif primaire. Il arbore une virilité conquérante, et se veut le roi de la forêt.
La pêche au contraire s'entoure de mystère et de silence. Nul ne sait ce qu'il y a et ce qui se passe au-dessous du miroir des eaux. Il y a des chiens de chasse, pas des chiens de pêche, bien que certaines races adorent l'eau. Mais ni le labrador ni le terre-neuve ne profitent de leurs qualités de nageurs pour pêcher. La nature paraît parfois cruelle. Au chat, elle a donné un goût prononcé pour le poisson, et une horreur insurmontable de l'eau. En dépit du nom d'une rue parisienne rendue célèbre par Balzac, on n'a jamais vu un chat pêcher. Comme pour mieux marquer la frontière entre la chasse et la pêche, on ne chasse pas les oiseaux marins. Se nourrissant de poissons, leur chair n'est pas comestible.
Le chasseur s'enorgueillit d'une venaison qui fournit sa table plus noblement que celle du roturier. Le cerf, le lièvre, le faisan et le sanglier y remplacent le bœuf, le lapin, le poulet et le porc. Cette cuisine sauvage possède un fumet âpre et mordant qui s'exaspère avec la chair faisandée. Au contraire, la fraîcheur demeure l'impératif absolu de la pêche.
Le pêcheur incline à la rêverie et à la méditation mystiques. Son royaume est fait de profondeur et d'obscurité. C'est un secondaire contemplatif. On notera que l'Ancien Testament nous montre Esaü, ardent chasseur, évincé sans gloire - pour un plat de lentilles - par son frère jumeau Jacob. Les Evangiles sont pleins de poissons et d'histoires de pêche, mais ils ne mentionnent pas la chasse. L'homme de Dieu est appelé un "pêcheur d'hommes", car sa mission est de rassembler et de sauver ses semblables par une évangélisation qui rappelle le coup de filet du pêcheur. D'ailleurs le poisson a été le signe de ralliement des premiers chrétiens et le nom crypté de Jésus."

18 juillet 2008

Le miroir des idées: le taureau et le cheval

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Michel Tournier part de deux idées:

- la pensée fonctionne à l'aide d'un nombre fini de concepts-clés pouvant être énumérés et élucidés.

- ces concepts vont par paire, chacun possédant son "contraire".

Il nous offre un petit livre approfondissant 100 concepts-clés.

A moi de vous offrir ceux qui m'ont le plus touché, appris, intéressé...

Aujourd'hui, LE TAUREAU ET LE CHEVAL:

Le taureau est le dieu de la virilité. Pasiphaé, femme de Minos, roi de Crète, conçut un amour irrépressible pour un taureau blanc. Dédale, génial bricoleur, lui fabriqua une vache d'airain creuse où elle put se glisser et se faire ainsi saillir par son monstrueux amant sans être écrasée. De ces amours naquit le Minotaure qui était mi-homme mi-taureau. Il y a une Pasiphaé qui sommeille en chaque femme. Après les génitoires, ce sont les épaules qui dominent chez le taureau. Toute sa force est dans ses épaules. C'est de là que part le coup de corne et l'effort du travail sous le joug. En revanche, sa croupe est maigre et sans initiative. Quand le taureau pivote, ce sont ses membres postérieurs qui se déplacent et tournent autour des membres antérieurs. La femelle du taureau tient une place encore plus grande dans la mythologie humaine. c'est l'animal mère par excellence, la nourrice naturelle. Vache = mère + nature. C'est pourquoi, si la mort du taureau au terme d'une corrida est fêtée comme un sacrifice rituel, l'abattage d'une vache dans un abattoir se commet dans la honte d'un crime contre nature.  Le boeuf - parce qu'il n'est ni viril, comme le taureau, ni maternel, comme la vache - est seul à sa place dans l'abattoir.

Le cheval est tout entier dans sa croupe. Ses fesses énormes et sa longue crinière en font le dieu de la féminité. Tout chez lui part de la croupe, la ruade, comme l'essor et l'effort de traction. Il faut ajouter le crottin, car le cheval est le seul mammifère qui ait su exalter la défécation. C'est aussi le seul qui possède des fesses, et cela le rapproche de l'homme plus qu'aucun autre animal. Le cheval qui pivote tourne autour de sa croupe, et ce sont ses membres antérieurs qui se déplacent. Il est d'une rapidité proverbiale, et son arme habituelle est la fuite. Dans la corrida portugaise - où le torrero est à cheval -, c'est merveille de le voir esquiver les charges du taureau dans l'espace restreint de l'arène.

L'âne et le bœuf sont le cheval et le taureau du pauvre. L'âne symbolise l"humilité, la sagesse silencieuse et le dévouement obscur. Il triomphe cependant quand on lui offre une jument à saillir. Le croisement de l'âne et de la jument s'appelle le mulet, animal connu pour sa sobriété et sa capacité de travail, mais qui ne se reproduit pas. Le croisement d'un cheval et d'une ânesse s'appelle un bardot. L'opération est déconseillée, car si c'est un jeu d'enfant pour une jument de mettre au monde un petit d'âne, c'est pour une ânesse une prouesse périlleuse de mettre bas un petit de cheval.

Le bœuf et l'âne de la Crèche de la Bethléem sont des symboles de pauvreté. Les chevaux des Rois Mages manifestent leur richesse et apportent avec eux l'or, l'encens et la myrrhe. Le taureau était, au temps de Jésus, l'animal sacré du culte de Mithra qui concurrença longtemps le christianisme dans le bassin méditerranéen.

 

17 juillet 2008

Les rêves de mon père, ou le retour aux sources d'un futur président

L'histoire d'un homme, un homme dans l'histoire. Barack Obama, fils d'un éthiopien et d'une américaine blanche, relate ici ses plus profonds mouvements intérieurs: la recherche de sa place dans sa famille, dans une ville, dans la société et, nécessairement, la recherche de ses racines. S'il n'exalte pas le rôle joué par sa mère, on la sent présente à chaque instant, alors que son père le remplit de son absence. Et cette absence d'un père le traîne des rues sales d'Indonésie au South Side de Chicago, en passant par les dérives d'Hawaï et les études à Harvard.

Obama est un homme de son époque: il est né et vit mondialisation. Il est à la mesure de comprendre les enjeux du Tiers-Monde, de l'Afrique, de l'Asie et de relativiser la place des USA dans le monde. Aussi peut-il jouer un grand rôle pour tenter, enfin, de réaliser le rêve américain du melting-pot en réconciliant Noirs, Blancs et autres communautés.

Un parcours à la Kennedy, I hope so! Souhaitons lui seulement de ne pas finir comme JFK...

 

15 juillet 2008

La petite fille de Monsieur Linh, ou l'exil d'un grand-père

Un roman avec très peu de personnages, mais des relations si fortes entre ceux-ci et décrites de façon si épurée, se passant même de mots, que l'histoire ne peut que nous toucher.... et nous déranger, sans doute.

Description de l'arrivée de Monsieur Linh dans un pays étranger (la France?), fuyant son pays natal (le Viet-Nahm), sa maison, sa famille bombardés, dans le seul but de préserver sa petite fille, âgée de quelques mois.

C'est pour elle qu'il doit survivre, qu'il doit subir de plein fouet une nouvelle ville - sans odeur, un nouveau  mode de vie - des gens toujours pressés. C'est aussi pour elle qu'il sortira de son foyer de réfugiés et qu'il découvrira petit à petit le quartier qui l'entoure, et surtout, surtout, qu'il rencontrera Monsieur Bark. Lui, Bark, parle beaucoup, il a juste besoin qu'on l'écoute, il a trop longtemps retenu son chagrin, sa misère. Monsieur Linh peut lui offrir cette oreille attentive, qui ne comprend pas un mot à ce que le "gros homme" raconte, mais qui est touché par la musique qu'il dégage et les sentiments qui percent à travers ses intonations.

Pour sa petite-fille, Monsieur Linh est prêt à tout, mais il se sent si seul; et la présence de Bark le réconforte, l'encourage, lui permet d'avancer. Jusqu'au jour où Linh sera "enfermé" dans une maison pour vieux. Ultime paradoxe pour ce vieil homme: se retrouver privé de liberté alors que c'est précisément pour en jouir qu'il a fui son pays... Il n'aura alors plus en tête que de fuir, à nouveau, retrouver, non pas une rive inconnue, mais un ami...

Monsieur Linh, plus fort que la mort? Ne connaissant pas encore tous les dangers de la Ville, et tellement heureux d'avoir retrouvé son ami, il traverse une rue en courant, se fait renverser par une voiture.... accident mortel s'il en est, mais dont, on l'espère, il s'en sort vivant. Car que pourrait faire sa petite fille sans lui?

EXTRAIT:

Grâce à M. BARK, le nouveau pays a un visage, une façon de marcher, un poids, une fatigue, un sourire, un parfum aussi, celui de la fumée des cigarettes. Le gros homme a donné tout cela à M. LINH, sans le savoir.

 

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